Comptage des cordons TAR cibles papier / cibles électronique

Une banale discussion sur le forum TCAR m'a amené à m'intéresser au contrôle des cordons au TAR. Dans le règlement TAR, il est dit que le comptage se fait comme en ISSF.

Or, si je ne m'abuse, en ISSF 25m pour la percussion centrale mais aussi pour les carabiniers du 300m, les jauges sont dimensionnées par rapport au plus gros calibre utilisé dans la discipline. Je tire le "gros" avec un 32 et mes cordons sont pigés pour simuler un impact de 38. J'ai bien dû récupérer un point de temps en temps grâce à ça. Et c'est plutôt juste, puisque ça revient à juger tout le monde de manière égale, à axe d'impact égal.

En suivant cette logique, on devrait pouvoir demander que dans l'extraordinaire règlement TAR, soit défini des jauges correspondant à des impacts de 45 pour le 25m, avec un guide adapté au calibre utilisé. De quoi récupérer un p'tit cordon par ci par là en 9mm et surtout en 7,65mm.

Pour les disciplines d'armes longues de gros calibre, je ne sais pas quel est le plus gros de ceux-ci.

Là où mes petites divagations m'intéressent encore plus, c'est dans le cas des cibles électroniques. Il me semble qu'au CNTS où se dérouleront les prochains CDF, on tire sur SIUS. Je n'ai pas trop compris le mode de détection des impacts sur ces diableries. La "machine" détecte-t-elle le centre de l'impact ? Dans ce cas, j'imagine qu'il y a une interpolation d'un calibre unique. Pour l'ISSF PC, ce sera 9,65mm, mais pour le TAR, que sera-ce ?

En 2006 (ou 2007), en des temps où le TAR était balbutiant... nous avions organisé dans mon club de l'époque (les Ex du XIVe) un concours TAR en armes de poing (je ne me souviens plus si nous avions fait VM uniquement ou si nous avions tiré les deux épreuves du règlement en vigueur ces années là).

Eu égard, au flou réglementaire de l'époque (qui a perduré depuis), j'avais pris l'initiative de piger les impacts avec le plus gros calibre possible (le .45), cette initiative avait été saluée par quelques uns sur TMF (avec un peu d’archéologie on devrait pouvoir retrouver les posts).

Ceci étant, cette façon de faire n'a jamais été reprise dans le cadre des compétitions officielles et cela peut s'expliquer, à mon avis, par le fait que le faible avantage procuré par le diamètre de l'ogive lors du comptage des points (et par celui l'inertie à l'impact sur les gongs) est perdu par le temps que coûte la remise en ligne de l'arme lors des passes de vitesse.

On en revient toujours au même constat...
Si 90% des tireurs utilisent du 9x19, et pas du .45 (ou du 7.65) c'est qu'il y a une raison...
;)

Merci pour ces précisions "historiques" qui me confortent dans mon délire !

Mais je voudrais revenir sur ce qui suit.

acisroc a écrit:
Si 90% des tireurs utilisent du 9x19, et pas du .45 (ou du 7.65) c'est qu'il y a une raison...
;)

Je dirais plutôt DES raisons :
- Le coût supérieur des munitions manufacturées en 45 ou 7,65 para, par rapport au 9 para.
- La plus faible diffusion des armes dans ces deux calibres, toujours par rapport au 9 para.
- Leur plus grand prix bien souvent aussi.
- Le conformisme des tireurs.

Et je pense qu'une des meilleures armes pour les 830 et 831 est vraisemblablement un P210 en 7,65 para. Mais ce n'est pas le plus simple à acheter et utiliser pour la masse des tireurs.

Ça coûte un bras et il faut pratiquement aller le chercher en Suisse. Et ensuite il faut payer la boite de munitions 3 fois plus cher que celle de 9mm. Évidemment, le rechargement gomme ce dernier défaut, mais ça prend du temps et comme ce n'est pas dans les gènes des tireurs français d'utiliser des étuis bouteilles en arme de poing, il y a une certaine réticence à se lancer.

Pour répondre à certaines questions
Au TAR, il n'y a pas de jaugeage
Même au CNTS, l'arme de poing se fait sur cible papier. Donc pas de probleme de jaugeage par la ciblerie electronique
Pour le 200-300m la cible est calibrée pour du 8mm. Ce qui donne un leger bonus aux petits calibres.

Concernant le .45, il est peu présent car il ne reperesente pas d'avantages.
Le 9para est aussi precis et convient tout aussi bien pour faire tomber un gong. Le recul est moindre ce qui est benefique pour les series vitesses.
Ajouter à cela le cout des munitions bien moins elevé.

Peut etre dans le nouveau Reglement   TAR Version  2.0.20

franck1872 a écrit:Peut etre dans le nouveau Reglement   TAR Version  2.0.20

Surtout pas. C'est une des rares choses claire et qui ne souffre d'aucune contestation.

A noter que le cas de la ciblerie électronique n'est pas abordé (sauf pour l'usage des projectiles).

Pour la ciblerie électronique,il faut paramétrer le logiciel selon la cible choisie.
Les SIUS travaillent par triangulation à partir de 3 micros qui détectent le bruit de l'impct à travers une bande.
Les Meyton travaillent par quadrillage laser.
Dans tous les cas,le diamètre du projectile est donc mesuré sur le flan du côté du capteur.
Le point du passage du projectile est le centre du croisement des diagonales détectées par les capteurs.
Le diamètre du projectile est donné par les longueurs des diagonales détectées sur l'extérieur du projectile.En ayant paramétré la cible,le calculateur pourra déterminer s'il y a cordon ou pas.
La ciblerie électronique n'est pas abordée au TAR,car culturellement ,c'est encore trop récent.
Ne pas oublier que le TAR est encore géré par une délégation de patients issus du service de gériatrie.
Faut pas bousculer les vieilles dames....

cheminot tireur a écrit:....
La ciblerie électronique n'est pas abordée au TAR,car culturellement ,c'est encore trop récent.
Ne pas oublier que le TAR est encore géré par une délégation de patients issus du service de gériatrie.
Faut pas bousculer les vieilles dames....

Et comme la refonte de ce règlement ne se fait tous les 3 mois ce n'est pas simple d'intégrer un paragraphe à ce sujet.